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Voici une mise en scène inattendue de cette petite voix
intérieure et universelle qui souhaiterait “juste
voir”, “juste savoir”, à quoi ressemble ce
fameux paradis. Un clin d’œil à cette
curiosité qui nous titille de découvrir, avant
l’heure, ce qu’il y a après. Les pieds sur
“terre” … En entrant sur la parcelle, le visiteur
plonge dans un univers très obscur. Certains y verront
peut-être une allégorie des menaces écologiques qui
menacent nos sols, d’autres ressentiront sans doute la
mélancolie des lieux, ou prendront conscience de la symbolique
funeste qui en émane. En suivant le chemin qui s’enfonce
dans cet univers sibyllin, le visiteur découvre “des
pieds” qui s’agitent en dessous, mais dont les têtes
semblent avoir disparu. Il comprend alors que les autres visiteurs sont
passés au-delà. … et la tête “au
paradis” Prenant son courage à deux mains, le visiteur
rejoint donc le paradis au cœur du jardin. Le voyage est
immédiat. Une retranscription sensorielle de la citation de
Kandinsky s’offre à lui : “Le blanc sonne comme un
silence. Un rien avant tout commencement”. Placé à
hauteur de son regard, un cocon végétal blanc, doux et
lumineux, s’ouvre sur le ciel, coupé des bruits alentours
et déconnecté des repères visuels qui nous relient
à la terre. Un “rien” à vivre avant cet autre
commencement que promet le paradis.
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