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Revisitant le principe simple du pinscreen de notre enfance,
l'installation convoque des souvenirs individuels pour tous ceux qui
auront un jour joué avec ce petit objet, mais elle convoque aussi des
souvenirs bien plus immédiats, des souvenirs collectifs à partager.
Elle conserve à chaque passage, une trace, une image, drôle, pieuse,
émouvante, nostalgique ou graphique. À chaque fois et quelle que soit
l'image mémorisée, l'imagination du nouveau visiteur qui entre dans la
cour est aussitôt mise en ébullition. Il s'interroge, se questionne. Il
se souvient et sourit. Il finit par s'approcher, il hésite puis se
lance, il actionne un piston, puis deux, il comprend et le précédent
souvenir s'efface... La surface redevenue lisse est une page blanche,
une invitation ; il devient alors, à son tour, acteur de son propre
souvenir... Tout à coup le mur se met en mouvement et nous conte une
nouvelle histoire... |
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